[Soixante-seize]

Elle se balance, ses pieds ne touchent plus le sol. Après un franc soleil et sa peau qui fait mal. d'avoir déjà trop pris la tête dans ses mains, plus rien ne venait la troubler, indifférente, une inconnue, sa propre rencontre. elle garde sa voix au fond qui resonne, comme sentir une main posée sur la sienne. Elle est assise, pourtant, elle marche, desserre les jambes qui soulèvent sa jupe, attache les cheveux. elle ne se parle plus. ne s'entend plus. Y aura un son sans discontinué, un écho pour lui rappeler sa musique, musique qui comble le vide. les pieds à la limite des failles. clandestine elle part dans toutes ces secondes s'allonger dans l'impossible réel, emportée de tous ces instants de vie, de vie indécente. Elle se laisse aller dans l'obscurité de cette nuit dévorée à s'inventer même à des kilomètres de distance. Créer leur connivence érotique. prémices d'une scène à venir. elle s'étend à côté de son corps en le caressant timidement du bout des doigts. Balbutie des mots en insinuant une main encore innocente entre chair et tissu. Du tempo dans les reins, se tortille pour glisser plus bas dans des pensées coquines. Une bouche parcourt son visage jusqu’à ses lèvres. Lèvres humides, bouche ouverte, offerte, prête à goûter la cible dans les profondeurs malléables. A genoux, face à face, se délecter de son fruit. Souffles étouffés, respirations saccadées, corps en sueurs, assoiffés de liquides. Et dans le blanc des yeux un défilement d'images sexuelles, d'eux, corps mêlés de complicité. Tableaux incandescents.  Elle jouit de mille sens, il la regarde pendant qu'elle dévore son sourire canaille. Dans le reflet d'un silence, elle s'endormira, apaisée d'odeurs d'eux, enveloppes intimement mélangées. Le matin, elle se dépliera, de son bras frôlera une place restée froide. Elle se balançait au bord d'un lit, yesterday, in the night, the dream of you.

Comments

[Elle]

C'est pas de ma faute, d'abord. O:o)

[JiO]

Oh oh ! Mais ça sent canaille par ici !